La prière pour les défunts

Cela sert-il encore de prier pour eux, puisque  leur  sort  est  déjà  fixé ?

Dès les débuts de l’Église, les fidèles ont prié pour leurs défunts, avec l’approbation unanime les pasteurs et selon l’enseignement des premiers pères de l’Église. Des inscriptions dans les catacombes romaines font état de la prière pour les morts.

Cette prière s’inspire du « sacrifice pour les morts » tel qu’il est relaté dans le second livre des Maccabées (2 Maccabées 12.38-45 — livre non reconnu comme inspiré dans la tradition protestante (= apocryphe), mais qui reflète néanmoins la foi juive de l’époque.
À propos des livres apocryphes ou deutérocanoniques, cf. p. 55 )

La prière en faveur des défunts ne concerne ni ceux qui sont au Ciel
ni ceux qui sont en enfer
 
: cela n’aurait aucun sens. Mais on peut prier pour les défunts supposés être en purgatoire (cf. question  précédente).

Cette prière n’est autre qu’une prière d’intercession fraternelle. « La prière
de la foi sauvera le patient. S'il a commis des péchés, ils lui seront remis.
Priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. La supplication fervente du juste a beaucoup de puissance »
 (Jac 5.15…20). La prière dont parle ici l’apôtre concerne d’abord les vivants. Mais pourquoi ne pourrait-elle pas s'appliquer aux défunts, qui sont aussi vivants ? Certes, non pas pour changer leur sort final déjà établi (salut ou perdition), mais pour contribuer  à  leur  purification  définitive. (cf. ci-dessus à propos du purgatoire).