La messe

Est-elle si importante ? 

La messe est souvent considérée comme ennuyeuse, voire inutile. Elle est donc vite abandonnée. Une des raisons invoquées, c’est que l’on peut aussi bien prier chez soi et lire la Bible  personnellement.

La prière personnelle, ainsi que la lecture de la Parole de Dieu, sont évidemment indispensables pour tout vrai chrétien. Mais elles ne sauraient nous dispenser de la messe comme rendez-vous en famille (église = assemblée) avec Dieu qui nous prodigue ses dons dans sa Parole et son Eucharistie.

 

Même si nous n’avons pas envie de nous rendre à une réunion de famille,
il est normal d’y participer. Si notre ami
(e) nous attend à un rendez-vous, pourrions-nous nous en dispenser pour la simple raison que nous n’avons pas envie de nous y rendre ?  Que serait donc notre affection où est notre amour ? Il en va de même avec Jésus : c’est lui-même qui nous invite et se donne à nous dans l’eucharistie : « Prenez et mangez-en tous… Vous ferez ceci en mémoire de moi. »

Bien sûr, aller à la messe par pure obligation et avec l’esprit vagabond, cela n’a pas de sens. Il nous revient donc d’y participer avec la volonté de célébrer et d’accueillir notre Seigneur et sa Parole. Il s’agit ici d’une réponse d’amour et de fidélité à notre Dieu.

 

Mais pourquoi nos messes sont-elles si ennuyeuses ?

  • Convenons d’abord que la messe est une prière liturgique qui n’est pas d’abord un divertissement !
  • Ceci dit, il faut malheureusement avouer que trop de messes ne sont guère nourrissantes pour la foi et la vie spirituelle des fidèles ; surtout quand l’homélie n’est qu’un fade sermon de morale ou de rhétorique. Nos fidèles méritent autre chose lorsqu’ils se battent avec les difficultés de l’existence ou qu’ils aspirent à un réconfort spirituel. Comment se fait-il que la Parole de Dieu ne soit pas davantage prêchée et enseignée dans nos liturgies ?             
  • La vitalité de nos liturgies est aussi en cause. Si les ministres du culte semblent tomber dans la routine et célébrer comme des fonctionnaires qui ne semblent plus y croire eux-mêmes, comment ensuite les fidèles peuvent-ils s’y investir ? Des célébrations liturgiques qui ne proclament pas et ne célèbrent pas de façon vivante et authentique notre vie nouvelle dans le Christ perdent leur raison d’être.
  • Les chorales aussi ont leur part de responsabilité. Leur tâche est de servir l’assemblée dans la prière et la louange. Or, trop de chorales s’en servent pour se produire en concert. La liturgie devient pesante, et l’assemblée inerte et passive.  Ces chorales sont nuisibles !

A propos de la communion

Quantité de fidèles communient à la messe tous les dimanches. Mais combien reçoivent vraiment leur Seigneur qui se livre à eux ? Combien le font en pleine conscience et dans un vrai respect ? Combien par contre le font-il par routine, par habitude, par légalisme ? Beaucoup communient alors qu’ils ne devraient pas, du fait qu’ils sont en rupture avec Dieu ou avec l’Église (péchés graves ou situation irrégulière).

Rappelons ici l’avertissement de l’apôtre Paul :

« Celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun s’éprouve soi-même… Car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur mange et boit sa propre condamnation. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. » (1 Cor 11.27-30)

Pourquoi ne communie-t-on pas au vin consacré ?

C'est parce que le nombre des fidèles rend la chose difficile. Cependant, la communion au vin consacré -- le sang du Christ -- se fait dans des groupes réduits, quand les fidèles le désirent et y sont préparés.

Ne croyons pas toutefois que la communion au seul pain consacré (le corps
du Christ) est imparfaite. Car en recevant le corps du Christ, c'est bien sûr
le Christ tout entier que nous recevons. Et dans l'Écriture, l'Eucharistie est dénommée spécialement « fraction du pain »
 (Luc 24.35 ; Actes 2.42).