Le baptême

Quel est le vrai baptême ?

Pour beaucoup, le seul vrai baptême est le baptême par IMMERSION, ceci en raison du baptême de Jean Baptiste dans le Jourdain, et du terme baptiser qui, en grec, signifie PLONGER, IMMERGER. Dans cette perspective, le baptême par ASPERSION, couramment pratiqué chez les catholiques et beaucoup de protestants, serait invalide.

Que répondre à cela ?

La Bible nous répond par la bouche de Jean Baptiste : « Moi, je vous baptise dans l'eau. Lui [Jésus], vous baptisera dans l'Esprit Saint » (Mat 3.11; Mc 1.8 ; Luc 3.16 ; Jean 1.33). Ces paroles sont déterminantes puisque rapportées par les 4 évangiles et reprises par Jésus lui-même selon Actes 1.5.

Elles distinguent deux baptêmes, deux immersions :

1.  Le baptême de Jean Baptiste, qui est immersion DANS L'EAU – baptême qui signifie seulement la conversion, la repentance (Mc 1.4; Actes 13.24; etc).

2.  Le baptême « au nom de Jésus » (Actes 19.5), qui est immersion DANS L'ESPRIT SAINT, c'est-à-dire DANS LA VIE DIVINE, ou « dans le Christ » (Rom 6.3-4; Gal 3.27; Col 2.12). C'est là le véritable baptême chrétien, qui donne la vie divine « au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit » (selon la formule prescrite par Jésus en Mat 28.19).

Ce n’est pas parce que Jésus a été immergé dans le Jourdain que nous devons nous-mêmes être immergés (dans le Jourdain !?). Nous n’avons pas à reproduire matériellement le baptême de Jean-Baptiste, qui n’était que l‘annonce du baptême chrétien.

 

Distinguons bien :

1.  Le baptême de Jean Baptiste, immersion DANS L’EAU.

2.  Le baptême CHRÉTIEN, immersion DANS L’ESPRIT SAINT.

C’est ce baptême qui définit le vrai baptême chrétien.

« Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. » (Éph 4.5)   

 

 

QUESTION  Peut-on prétendre que tous ceux qui n’ont pas été baptisés par IMMERSION ne sont pas chrétiens et n’ont pas reçu l’Esprit Saint ? Qu’en serait-il alors des millions de fidèles catholiques ou protestants qui n’ont pas été baptisés par immersion mais qui sont pourtant devenus des saints ? N’avaient-ils  pas  l’Esprit-Saint ?

Reconnaissons cependant la valeur du baptême par immersion.
Si l'eau est la matière du baptême chrétien ( «…renaître d'eau et d'Esprit » :
Jean 3.5), on doit reconnaître que l'immersion dans l'eau évoque au mieux l’immersion dans l’Esprit et la nouvelle naissance du baptisé (Col 2.12 ; voir
aussi Catéchisme Egl. cath. n° 1239).
 Toutefois, l’aspersion manifeste aussi la purification du péché et le don de l'Esprit Saint, selon cette prophétie d'Ézéchiel : « Je verserai sur vous une eau pure et vous serez purifiés… Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ez 36.25-26).

Le baptême par immersion est sûrement un acte plus expressif que de recevoir quelques gouttes d’eau sur la tête (cf. Catéchisme Égl. cath. n° 1239). Cela fait prendre davantage conscience de la vie nouvelle d’enfant de Dieu. Le baptême ne sauve que s’il devient « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu » (1 Pierre 3.21). Sur le plan pastoral, il y aurait donc avantage à pratiquer le baptême par immersion. Car il faut déplorer un nombre important de baptisés qui, sitôt reçu leur baptême, désertent l’Eglise. Leur baptême n’aurait donc pas plus de valeur que quelques gouttes d’eau sur la tête !

Trop de baptêmes sont administrés ou reçus par tradition religieuse. Trop de chrétiens s'imaginent qu'il suffit d'être baptisé pour être sauvé, pour hériter de la vie divine, pour avoir sa place réservée au Ciel ! Le baptême est ici assimilé à un rite religieux qui ne change ni le cœur ni la vie du baptisé.

Le sacrement de baptême n'a rien de magique. Il donne le GERME ou
la SEMENCE de la vie divine
 (cf. 1 Pierre 1.23), à savoir la grâce sanctifiante
qui fait de nous des enfants de Dieu. Mais il doit devenir
 « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu » (1 Pierre 3.21). Le salut dépend ensuite du baptisé, qui devient responsable de sa croissance spirituelle. Si la semence reste stérile, si le baptisé ne porte pas de fruits spirituels, il perdra sa vie divine. Les paraboles du semeur (Mat 13.3…23), du figuier stérile (Luc 13.6 ss), de la vigne et des sarments (Jean 15.1-8), et enfin des talents (Mat 25.14-30)
 nous mettent en garde là-dessus.